Les grands classiques revisités
Que sont devenues les confitures et autres tartes au citron de nos grands-mères au 21ème siècle ? Tout simplement des mets tout aussi savoureux et surprenants…
À une époque de connexion facilitée avec le monde et de partage accru des connaissances, l’histoire culinaire a elle aussi évolué de façon remarquable. Détournement, innovation, melting-pot des différentes gastronomies… Découvrons quelques versions rafraîchissantes des mets traditionnels que nous aimons tant.
La confiture “salée”
Si les confitures d’oignons ou de tomates sont devenues des classiques, c’est peut-être moins le cas des confitures de piment doux, de courgettes au gingembre, de pommes de terre, de concombre, voire de lentilles vertes… Il semblerait qu’il n’y ait de limites que celles de l’imagination pour ce condiment conçu au départ comme un moyen de conserver les aliments les plus fragiles.
Comment se consomment-elles ? Eh bien comme des confitures… avec plus ou moins de parcimonie selon les goûts de chacun. Attention cependant à l’association des saveurs, et à ne pas confondre les pots : de la confiture de fruits rouges à celle de piment, il n’y a qu’un pas. Surtout de bon matin.
Des desserts, oui, mais sans animaux !
Bien que le végétalisme (ou “véganisme”) remonte à la nuit des temps (c’était l’unique alternative des chasseurs-cueilleurs au Paléolithique lorsque les proies manquaient), ce n’est que depuis le début des années 2000 qu’il a réellement été médiatisé. Au point de conquérir toutes les catégories culinaires, de l’entrée au dessert en passant par les encas. Une tarte au citron ? Finie, la traditionnelle pâte sablée au beurre et aux oeufs, place à une pâte à base de lait de coco et d’huile végétale (tournesol, colza, pépins de raisin…) , ou de poudre d’amande et d’eau. Chacun sa technique pour obtenir une base tout aussi savoureuse que la classique. Et pour la meringue ? On remplace les blancs d’oeufs par… du jus de pois chiche. Surprenant, mais d’après les adeptes, le goût est vraiment au rendez-vous.
Le hachis parmentier chinois
On ne présente plus ce classique de la gastronomie française, qui serait né à Paris au 18ème siècle, contribuant à populariser la pomme de terre comme moyen efficace de lutte contre la disette. Traditionnellement, la viande hachée qui lui est associée peut être du boeuf, un reste de pot-au-feu, un confit de canard, ou même du poisson. Autant dire que le hachis s’adapte à la fois en fonction du contenu de nos placards et de nos envies. Et si on lui donnait quelques accents d’ailleurs ? Comme son nom ne l’indique pas, le pâté chinois, homologue du hachis parmentier, est un plat typique originaire du Québec. Sa structure : boeuf hâché, pommes de terre et grains de maïs. Nos amis lointains le servent parfois saupoudré de Chili ou nappé de ketchup, et peuvent même remplacer une partie du maïs par des petits pois. Si les goûts ne se discutent pas, on peut au moins en retenir une chose : oser revisiter un plat traditionnel appartenant à l’Histoire peut apporter de jolies surprises et des saveurs inédites !